Jean-Pierre Grandjean

Biographie

Poésies

Exergue : « le Paradis est ,somme toute ,éparpillé sur toute la terre.

C’est pourquoi il est devenu méconnaissable- ses traits
Dispersés doivent être réunis- son squelette doit être
Réincarné
 »( Novalis, extrait traduit de l’allemand du « Brouillon général » 1798-99.)

En ce début d’ère postmoderniste de la poussette à clics et à claques aux mains des Gaffam,
L’annonce de l’Apocalypse de Saint-Jean est plus que jamais en phase pyrogène de notre planète
Déjà à demi dévastée par les assauts multiples des calamités les plus meurtrières !
Les montures des quatre cavaliers sont classées par ordre successif en couleurs distinctes.
Le blanc : la quête sanglante du pouvoir absolu entre les tyrans en lice.
Le rouge : les guerres incessantes et les génocides.
Le noir : la famine des populations du globe, les hécatombes, la pauvreté , la faim et les
Pandémies.
Le verdâtre : le triomphe de la mort de toute forme de vie et la destruction finale de la terre.
Plus que jamais, le cœur de l’être huma in est l’esclave des six démons du corps,
La haine, l’envie, la luxure, la colère, l’ivrognerie et la gourmandise et la couardise.
Aujourd’hui, l’ère numérique transforme l’espèce humaine en un centaure numérique
Affalé et retranché sur ses écrans qui se laisse happer par ses reflets pulsionnels iconiques
À clics et à claques, privé de ses cliques, que lui rendent les algorithmes des affairistes escrocs,
Têtes à claques qui se remplissent les poches aux dépens de la plupart de peuples des cinq continents !
Qu’en est-il de notre séjour ici-bas, de notre terre infestée par ces géants maléfiques intouchables ?
Sinon un cortège calamiteux d’éruptions volcaniques, de tsunamis, de fontes des banquises, d’ouragans écrasant tout sur leurs passages, d’immenses incendies réduisant tout en cendres
Partout dans le monde : périssent ainsi la chaîne miraculeuse des emboîtements des écosystèmes du vivant, de la faune, de la flore ainsi que les équilibres naturels des quatre éléments pour exterminer enfin par les pandémies l’espèce humaine de façon diabolique !
Suffit ! suffit ! Tout cela : sursum corda, haut les cœurs de tous les humains !
Nous sommes poussière des étoiles : notre sort de parenthèse entre naître et mourir nos renvoie
Tôt ou tard en poussière !
Il nous faut prendre un envol si haut que l’aile y ait un but, ruiner l’ombre quotidienne sur des
Sommets perpétuels faire confiance à l’avenir!
Accepter par chacun de nos gestes la bouche rieuse de la mort dont nous ne sommes , pas la moindre seconde, séparés !
Alors, frères et sœurs humains, fourbissons nos armes issues du milieu de notre être intérieur !
Aux armes : la pureté de notre coeur, le goût de l’autre et plus encore du Tout Autre invisible pour nos yeux, la tempérance dans le boire et le manger, l’esprit de paix et de respect, la non-violence
Dans nos rapports les plus intimes et la pudeur, et par-dessus tout cela l’amour qui se donne sans retour à ceux et celles , pauvres, malades, disgraciés, handicapés, prisonniers, méprisés, que nous pouvons rencontrer sur nos chemins de vie !!!
Plus que jamais, nous devons vivre d’amour, le donner sans trêve, dans ce qui fait lien de réconfort,
De tendresse et de partage dans la joie et la célébration du souverain bien et la beauté des choses.
Fait en celle veillée de Noël, avec mon amitié indéfectible à toutes et tous.
J’ai opté pour deux autres mots de la traduction par l’adverbe « en somme » et la locution
Verbale « doit être réincarné » que je trouve plus précis que la traduction des deux auteurs.
Soyez heureuses, heureux, vaillantes et vaillants,
Avec mon cœur le plus ardent, je vous embrasse très fort,
Jean-Pierre Grandjean qui va sur ses 79 printemps le 26 janvier 2022.
P.S. : voici la référence relative à Novalis : « Ainsi parlait ( Also sprach) Novalis , sous-titre Dits et maximes de vie choisis et traduits de l’allemand par Jean et Marie Moncelon », Édition bilingue, Paris, Arfuyen, 2016, citation pages 104 et 105.