Frédérique Frahan-Dupont
Biographie
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Poésies
❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈ Séance du 20-01-18 ❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈
Comme une pluie de pièces d’or
chaque feuille verte éclate
en un ruissellement automnesque
éblouissant, illuminant le jardin
de sa parure digne de somptuosité.
La nature émerveillée se colore
avec une grâce d’aristocrate
et l’élégance raffinée d’une fresque
au toucher délicat comme du daim.
Comme dans un rêve éveillé…
Promenade au pays des fées.
L’arbre se déplume
sous les coups d’enclume
d’un vent ravageur.
Loin d’un tendre zéphyr
… ébauche de l’hiver… à venir.
Les feuilles mordorées s’envolent
dans une voluptueuse farandole,
forment un tapis avec bonheur
et crissent sous les pas des promeneurs.
Valse lente comme un slow sensuel,
elles saluent à leur façon l’Éternel
Renouveau
❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈ Séance du 18-11-17 ❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈
C’est pas vrai ! « Ils » sont revenus !
Mais comme « Ils » ont tous…
le même costume, ce sont peut-être
leurs bébés qui ont grandi…
ou Gaston et son frangin
soupirant de bien-être ?
En aubade et roucoulades,
heureux d’avoir retrouvé « leur » balcon,
sifflotant un joyeux refrain, et,
même si « Ils » sont à la retraite
nos gaillards se portent bien,
vont et viennent, semant le bonheur
qui fait chaud au cœur.
Elle est jaune soleil,
Lui, rose flamboyant,
son cœur s’émerveille
de l’astre couchant
illuminant la fleur,
où des perles de pluie
semblables à des larmes
diamantées étincellent.
Un flirt s’ébauche
entre les deux sur le balcon
dans une débauche
de soupirs de bonheur.
Flirt de rose et de géranium,
bercés par le vent fripon,
soulevant le jupon
de la peu effarouchée
demoiselle, qui de jaune
rosit de plaisir et
verse un pétale emporté
vers le feuillage du géranium
❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈ Séance du 16-09-17 ❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈❈
Dans un alignement
octo-Gone labyrinthique,
les Gones entrent, dans un déferlement
de barres d’acier cylindriques,
dans une guerre gonique cruciale,
au bord d’une mer en furie.
Les Gones vaincus par une armée proverbiale
de vainqueurs arrogants revanchards,
les Gones désemparés par leur dignité flétrie,
relèvent la tête, repartent au combat,
sous l’œil attendri d’une feuille
bleutée et le regard médusé…
des passants.
Le petit Chaperon-Rouge
est angoissé… il a
besoin d’un avocat…
de toute urgence !
Il faut que ça bouge,
car il y aura une récompense !
Poursuivie par le sinistre Popeye,
qui lui en veut à mort…
car en portant chez sa grand’mère
son pot de confiture… elle a
mangé les épinards…
dont Popeye se délectait !
« Au secours Loup… viens
m’aider » … Sitôt dit…
sitôt fait… Le Loup
se gava du sieur Popeye !
On peut dormir sur ses deux oreilles !
Et se passer de l’avocat !
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Fitzgerald et Armstrong,
un duo à la voix chaude,
chantent Summertime de Gershwin.
La musique langoureuse et sensuelle
ensoleille les rues de Harlem,
où règnent misère et pauvreté.
Électrisé par ces notes chaleureuses,
le peuple chante et danse,
sort de sa léthargie, et oublie
un moment toute la tristesse du monde,
bercé par ces voix exceptionnelles,
inoubliables et universelles.
Les jardins de l’âme sont
parsemés de pensées diverses,
de la gaieté à la tristesse,
du bonheur à l’émotion,
qu’un coup de vent disperse
avec la douceur d’une caresse.
Jardins de fleurs, d’épines,
de rires, de sanglots refoulés,
de senteurs d’aubépine,
d’espoirs et de rêves comblés…
ou non ! Jardins des plus secrets,
où soleil, nuages et pluie,
orages et colères se font discrets,
calfeutrés sous la corolle d’un parapluie.
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Quittant les zones glaciales
elles s’envolent en cortège
en forme de V de victoire,
vers des pays ensoleillés.
Vol d’oies mené par La générale,
de son aile expérimentée de stratège,
elle guide son troupeau par le couloir
floconneux de nuages dans le ciel bleuté,
traversé parfois par vents et tornades,
averses fracassantes et coups de tonnerre.
Rien ne freinera leur promenade,
Avant de mettre enfin… pattes sur terre.
Ça commence par un coup de vent
poussé par le mistral,
de plus en plus violent.
Ça finit par un nu intégral.
Les feuilles une à une tombent
en valse lente virevoltante.
Sorte de rituel, hécatombe
aux couleurs chatoyantes.
Le tapis crisse sous les pas,
rouille, jaunit, s’envole,
s’étiole dans un autre là-bas,
et termine sa langoureuse farandole
dans un ultime striptease intégral.